Témoignage d’Olivier, diabétique de type MODY : « personne ne peut connaître votre diabète mieux que vous ! »

Découvrez le témoignage d’Olivier, diabétique depuis plus de 32 ans. Il nous fait partager son vécu, ses expériences, son courage !

Un grand merci à lui pour sa confiance.

Bonjour à tous,


Je m’appelle Olivier, j’ai 53 ans et je suis diabétique de type MODY. C’est une forme rare de diabète, différent du diabète de type 1. Il est en rapport avec une anomalie de la régulation de la sécrétion d’insuline. Il se manifeste dès l’enfance ou l’adolescence, d’où le nom Maturity-Onset Diabetes of the Young (ou diabète de type adulte chez le jeune).


Ma mère et ma grand-mère étant diabétiques, j’étais donc plutôt prédisposé au diabète. Ma maman, qui était infirmière, contrôlait de temps en temps le sucre dans mes urines grâce à une bandelette. J’ai fait de même avec mes deux filles car le MODY est un diabète familial, avec une hérédité élevée.


Il n’y a normalement pas de sucre dans les urines car le pancréas produit l’insuline nécessaire pour réguler la glycémie. En cas de présence de sucre, appelée glycosurie, on peut comprendre que la glycémie est montée au-dessus de 2g/l (ou 10 mmol) ce qui démontre que notre corps ne parvient pas bien à gérer les sucres. Il y a donc une possibilité d’être diabétique.


Mes compétences acquises en Ecole d’Infirmier m’ont aidé à comprendre mon diabète. Ce métier qui nous permet d’apporter de l’aide à nos congénères et de se rendre utile m’a tout de suite plu. Quand on a découvert mon diabète en 2ème année lors de la visite médicale annuelle, il y avait 4 croix de sucres sur la bandelette ce qui traduit une quantité importante de sucres dans les urines.


Après la prise de sang, j’ai commencé mon traitement à base de médicaments (glucophage et diamicron) qui a duré quelques mois, et d’un glucomètre qui mesurait ma glycémie. Mais l’équilibre de mon diabète était mauvais, mon hémoglobine glyquée était de 9,0. En effet, il n’est pas facile de comprendre quels aliments font monter le taux de sucre. Les brochures données par le médecin m’ont aidé à y voir plus clair même si cela ne suffit pas toujours. A part nos habitudes alimentaires, les activités physiques, comme le sport, peuvent aussi perturber notre glycémie.


Alors suite à un déménagement, j’ai été suivi par un nouveau diabétologue qui m’a conseillé de participer à une semaine d’éducation thérapeutique pour introduire l’insuline. Cette semaine fut intense, très formatrice et m’a rassuré. On vous fait subir une batterie de prises de sang et de glycémies pour voir comment évolue cette dernière au fil des repas, des exercices physiques, etc. Il n’y a que son contrôle fréquent qui permet de connaître son taux et d’équilibrer son diabète. J’ai aussi suivi des cours de diététique pour mieux identifier les glucides dans l’alimentation. J’ai appris à cuisiner moins riche et à doser les quantités.


Enfin pendant cette semaine, j’ai fait des séances de vélo d’appartement avec contrôle de la glycémie pour découvrir comment elle variait selon l’intensité et la durée de l’effort. Le médecin a alors introduit l’insuline par piqûre pour gérer les montées de glycémies, suite aux résultats du laboratoire. La surveillance régulière au fil de nos actes et expériences alimentaires reste le meilleur moyen de stabiliser notre diabète, jour après jour.


Au cours de mes 35 années en tant qu’infirmier et diverses fonctions médicales, j’ai été amené à expliquer à mes collègues l’importance de ces glycémies. En effet, bon nombre de patients ne se surveillent pas et compliquent ainsi le travail des soignants. J’ai donné des cours au sein de l’établissement où je travaillais sur la glycémie comme une constante au même titre que la température et la tension chez un patient diabétique.


Aujourd’hui à 53 ans et après 32 ans de diabète, je vis bien avec lui. Mes HbA1C ou hémoglobines glyquées sont inférieures à 7%, donc mon diabète est équilibré. Mon poids qui est monté au-dessus des 100 kg pour 1m90 redescend en ce moment. Je me pique 4 fois par jour : 12 unités de lantus à 19h et des injections de 5 à 12 unités selon les repas de Novorapid.


J’ai cette chance car je peux gérer les variations de repas et de mouvements par rapport aux diabétiques de type 2 qui eux ont moins de possibilité de variations.


Je souhaite bon courage à tous et n’oubliez pas, contrôlez-vous souvent pour mieux comprendre votre diabète :

Personne ne peut connaître votre diabète mieux que vous !

 

Olivier de Froidefontaine


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