L’hypertension artérielle (HTA) correspond à une hyperpression du sang sur la paroi des artères et constitue ainsi un risque majeur d’accident cardiovasculaire.
Des mesures hygiéno-diététiques, éventuellement associées à un traitement médicamenteux, permettent le plus souvent de contrôler la tension artérielle. L’HTA est caractérisée par des chiffres tensionnels égaux ou supérieurs à 140 mmHg pour la pression systolique (PAS) ou 90 mmHg pour la pression diastolique (PAD), après plusieurs mesures répétées.
L’hypertension artérielle est la plus fréquente des affections cardio vasculaires, touchant environ 20 % de la population adulte. Son incidence augmente avec l’âge, de sorte que le pourcentage d’hypertendus est très faible chez les personnes âgées de 20 ans et croît ensuite régulièrement pour atteindre 40 % chez les personnes âgées de 65 ans et 90 % chez celles de 85 ans.
L’hypertension étant le plus souvent « silencieuse », de nombreuses personnes ignorent qu’elles sont touchées.
Selon l’OMS, l’hypertension vient en deuxième position, après le tabagisme et avant l’alcoolisme, sur la liste des facteurs diminuant le nombre d’années de vie en bonne santé.
L’hypertension entraîne un vieillissement artériel accéléré en modifiant significativement les artères :
Si rien n’est fait, au fil des années, ces anomalies vont conduire à une mauvaise irrigation des organes comme le cerveau, le cœur, le rein et entraîner des complications tels que :
Selon l’OMS, 62 % des accidents vasculaires cérébraux sont attribués à une pression artérielle élevée.
Ces dangers sont accrus par la présence d’autres facteurs de risque cardiovasculaires, comme une hypercholestérolémie ou un diabète.
Le développement d’une hypertension artérielle ne doit pas être une fatalité. Il existe des moyens simples à mettre en œuvre au quotidien pour prévenir son apparition ou en diminuer les effets délétères si elle est déjà installée.
La mesure de la tension artérielle au cabinet du médecin n’est de loin pas la meilleure méthode. Elle peut en effet être artificiellement augmentée par le classique « effet blouse blanche ». À l’inverse, elle peut être normale à ce moment-là et élevée à d’autres moments, notamment la nuit.
Les méthodes les plus fiables sont :
à l’aide d’un tensio mètre portable muni d’un brassard à fixer sur le bras en respectant la règle des 3 × 3 (3 mesures consécutives avec détermination de la moyenne, 3 fois par jour et 3 jours de suite) ;
qui nécessite la mise en place d’un appareil de type Holter, mais fournit de précieux renseignements sur l’évolution nocturne de la tension, laquelle doit physio logiquement s’abaisser entre minuit et 4 h du matin, pour en général ne pas dépasser le chiffre de 100 pour la tension systolique.
La prise de tension à domicile est aujourd’hui fortement conseillée. Elle se réalise très facilement à l’aide d’un appareil à tension et permet d’aider le médecin à adapter au mieux votre traitement. De plus, si elle est correctement réalisée par les patients, la mesure à domicile est considérée comme plus fiable, l’environnement médical (cabinet, hôpital…) pouvant être anxiogène pour certains patients et influer sur la mesure. Pour mesurer correctement sa tension il est recommandé de suivre “la règle des 3” : 3 mesures le matin autour du petit-déjeuner, 3 mesures le soir autour du dîner et 3 jours consécutifs par mois.
Quand il passe dans le sang, le sel absorbe l’eau et augmente ainsi la pression dans les vaisseaux sanguins, ce qui favorise l’hypertension. Il est recommandé de réduire sa consommation en évitant les produits à forte teneur en sel (charcuterie, fromages, gâteaux apéritifs, cacahuètes…) et de ne pas resaler ses plats à table.
Certaines eaux minérales très salées peuvent également être évitées (pensez à bien vérifier sur l’étiquette la teneur en bicarbonate de sodium).
Apnée du sommeil, nuits écourtées par trop de travail ou trop de sorties nocturnes contribuent à accroître la dette en sommeil et le risque d’hypertension. Les besoins en sommeil sont variables d’une personne à l’autre et d’un âge à l’autre, mais globalement, il faut compter au moins 7 à 8 heures de sommeil en moyenne pour couvrir vos besoins.
L’activité physique régulière est bénéfique pour le contrôle du poids, mais aussi sur le plan cardiovasculaire. Elle permet “d’ouvrir les artères” qui apportent plus de sang aux muscles : le cœur travaille plus, les artères s’assouplissent et la pression artérielle baisse ! Les activités d’endurance sont à privilégier : marche, course, vélo, natation, gymnastique, etc. Il n’est pas nécessaire que l’activité soit intensive, mais plutôt régulière et progressive.
Les habitudes alimentaires jouent un rôle important dans les variations de votre tension artérielle. Adopter une alimentation équilibrée permet de réduire les risques d’hypertension. Pour cela il faut opter pour une alimentation pauvre en graisse.
Car en limitant l’absorption de lipides (surtout saturés), on réduit le risque de surpoids et d’obésité. Or, l’hypertension artérielle est souvent induite par un excès de poids. Les viandes rouges, sucreries, boissons sucrées et les aliments riches en graisses animales sont à éviter. Il vaut mieux préférer les viandes blanches, le poisson, les fruits et légumes, les céréales complètes et les noix.
Les mécanismes par lesquels le potassium peut exercer des effets bénéfiques sur le maintien d’une bonne tension artérielle sont nombreux. Brocolis, épinards, choux et courges sont des légumes riches en potassium, tout comme certains fruits (bananes, agrumes, ananas, abricots secs), les germes de blé, les légumineuses (fèves et haricots secs, pois secs lentilles), les fruits oléagineux (amandes, noisettes) et… le cacao !
Les effets vasodilatateurs bénéfiques de l’alcool sont contrebalancés par l’activation du système nerveux sympathique se produisant lors d’une consommation excessive. Il est important de ne pas dépasser les limites recommandées.
La nicotine contenue dans les cigarettes est une substance qui favorise la production d’adrénaline. Cette hormone, sécrétée généralement en réponse au stress ou en prévision d’un effort physique, entraîne une augmentation des contractions du cœur et donc de la pression artérielle. Une majorité de tabacologues, confortés par les autorités, considèrent la cigarette électronique comme un bon moyen de sevrage.
Référence :
Le diabète : Mieux le comprendre pour mieux vivre. Michel Pinget, Michel Gerson. John Libbey Eurotext, 6 janv. 2022.
Face à une situation qui s'aggrave,
le
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Vaincre le diabète
pour porter ses actions de prévention et soutenir sa recherche.
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